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60 secondes, il n’en faut pas plus pour protéger votre santé et celle de vos patients

Presse

  • Le symposium intitulé « What has dentistry learned from the pandemic? » (Quelles leçons la dentisterie a-t-elle apprises de la pandémie ?) dans le cadre du PER-IADR qui s’est tenu à Marseille a souligné l’importance de mettre en place un rinçage buccal préprocédural pour réduire le risque d’infections bactériennes et virales ainsi que de contamination croisée.
  • Le système actif de chlorure de cétylpyridinium (CPC) et de chlorhexidine (CHX) combine une action antibactérienne et antivirale visant à protéger efficacement le personnel et les patients dans les cabinets dentaires.
  • Les chercheurs s’entendent sur le fait que les bains de bouche préprocéduraux à base de CPC et de CHX pourraient protéger les patients de la clinique dentaire des infections bactériennes et virales ainsi que de la contamination croisée.

Barcelone, octobre 2022. Les chercheurs soulignent l’importance d’instaurer un protocole de protection préprocédurale, y compris l’utilisation de bains de bouche contenant des antiseptiques hautement efficaces pour contrôler les charges bactériennes et virales tout au long des interventions dentaires.

Après plus de 2 ans de pandémie, un symposium, qui s’est tenu dans le cadre du PER-IADR de Marseille, s’est penché rétrospectivement sur les mesures recommandées en dentisterie pour la protection contre les infections par le coronavirus SARS-CoV-2. Dans de nombreux pays, les dentistes et leur personnel ont, dans un premier temps, été soumis à une interdiction professionnelle, à l’instar d’autres groupes professionnels, le risque d’infection étant jugé trop élevé, essentiellement en raison du nombre accru de personnes infectées asymptomatiques et donc de porteurs potentiels au sein du cabinet. Par ailleurs, les mesures de prévention recommandées (distanciation sociale, masques) n’étaient pas applicables lors des interventions dentaires, au cours desquelles des aérosols sont fréquemment émis. Cette interdiction professionnelle a toutefois été levée relativement rapidement après seulement quelques semaines, après que les organisations dentaires nationales et internationales ont élaboré des lignes directrices à mettre en œuvre pour la protection du personnel et des patients, y compris l’utilisation de rinçages buccaux préprocéduraux contenant des agents virucides.   « What has dentistry learned from the pandemic? », tel était le titre de ce symposium au cours duquel des experts de renommée internationale issus de diverses disciplines ont mis en évidence différents aspects.

La situation du cabinet dentaire a été analysée par le Dr Fridus van der Weijden de l’ACTA, aux Pays-Bas, lors de sa conférence « Aerosols in the dental setting a misty topic » (Les aérosols dans le cadre dentaire, un sujet brumeux). Il est membre du groupe d’experts qui a contribué à la réouverture rapide des cabinets dentaires aux Pays-Bas après le début de la pandémie en élaborant les « Directives Corona pour les soins bucco-dentaires ». En dentisterie, en raison des procédures génératrices d’aérosols, il existe potentiellement divers risques d’infection pour les patients et ceux qui travaillent dans ce domaine. La plus grande densité d’aérosols gravite autour du patient. Il ressort de diverses études que les micro-organismes présents dans la bouche et les voies respiratoires peuvent être transportés dans ces aérosols et éclaboussures. Ils peuvent contaminer les muqueuses de la bouche, des voies respiratoires et des yeux des professionnels de la santé dentaire, ainsi que les surfaces et le matériel exposés dans l’environnement. Il est dès lors important de prévenir la transmission de la maladie dans les cabinets dentaires. Selon le Dr van der Weijden, « le rinçage buccal préprocédural pendant 60 secondes fait partie des mesures nécessaires à intégrer dans la routine pour protéger les professionnels de la santé dentaire et réduire à un minimum la transmission des pathogènes d’un patient à l’autre.  Il a été prouvé qu’avec l’équipement de protection individuelle et l’évacuation à haut volume (HVE), il réduit le risque de transmission de la maladie et de contamination croisée ».

Selon le Dr David Herrera, professeur titulaire en parodontologie à l’Université Complutense de Madrid (Espagne) et président de ce symposium, deux années de la pandémie de COVID-19 nous démontrent plus que jamais que la bouche n’est pas un système du corps isolé dans son ensemble. C’est en effet une porte d’entrée pour les virus et les bactéries qui peuvent affecter notre santé, également en raison de l’association de parodontite avec différentes conditions systémiques, notamment les maladies cardiovasculaires ou le diabète, et plus récemment, les complications associées à la COVID-19. Le Dr Herrera a donc souligné l’importance des soins bucco-dentaires dans le cadre des recommandations de santé préventive, ainsi que des examens dentaires réguliers, également et tout particulièrement en situation de pandémie, afin de prévenir les facteurs de risque évitables. Dans ce contexte, il considère l’utilisation de rinçages buccaux antiseptiques indiquée, d’une part, pour prévenir la transmission de virus et d’autre part, pour préserver la santé parodontale au sein des groupes à risque.  La conclusion du Dr Herrera, qui s’apparente à un appel, exhortait à davantage d’efforts de la part des professionnels de la santé dentaire, mais aussi des organisations correspondantes, en vue d’éduquer le grand public sur l’impact de la santé bucco-dentaire sur la santé générale et afin de continuer à diffuser sans relâche l’importance d’une hygiène bucco-dentaire régulière.

Antiseptiques efficaces au bon dosage : toutes les formulations ne se valent pas

Il a été démontré que l’association du chlorure de cétylpyridinium (CPC) et de la chlorhexidine (CHX) présente une puissante action antiseptique, qui peut entraîner une réduction rapide des charges bactériennes et virales dans la cavité buccale, réduisant ainsi la propagation de bioaérosols infectieux. Cette mesure simple peut donc s’avérer particulièrement efficace dans la protection du personnel des cabinets dentaires et des patients.

Lors de cette même session, le Dr Fabian Cieplik, professeur associé au service de dentisterie conservatrice et de parodontologie de l’hôpital universitaire de Ratisbonne en Allemagne, a présenté les conclusions de sa dernière étude clinique démontrant que les bains de bouche CPC et CHX réduisent considérablement la charge virale et l’infectivité chez les patients atteints de COVID-19. Cette constatation réaffirme la nécessité d’inclure cette étape dans le protocole de soins pré procédurales en tant que mesure de sécurité efficace.

« Si le port du masque est impossible dans certaines situations, notamment dans un cabinet dentaire, le rinçage avec des solutions antiseptiques constituerait une alternative prometteuse », a conclu le virologue Dr Dieter Hoffmann, lors de sa conférence « The role of the oral cavity in SARS-CoV-2 and other viral infections » (Le rôle de la cavité buccale dans le SRAS-CoV-2 et d’autres infections virales).

À l’approche de l’automne, période d’émergence des virus respiratoires, plusieurs associations professionnelles et organisations dentaires ont mis à jour leurs protocoles de soins aux patients en recommandant l’utilisation de bains de bouche à base de CPC et de chlorhexidine. « Le rinçage préprocédural peut nous permettre de réduire le risque d’infections potentielles tant en cabinet dentaire que dans d’autres configurations similaires », souligne le Dr Cieplik.

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