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Le rinçage pendant de 60 secondes avec du CPC 0,07 % contribue à la dégradation du virus qui cause le COVID-19

Presse

  • Un essai clinique, publié dans le Journal of Clinical Periodontology, montre qu’un rinçage de 60 secondes avec des bains de bouche contenant du chlorure de cétylpyridinium (CPC) 0,07 % réduit la charge salivaire de virus infectieux tels que le SARS-CoV-2.  

  • L’étude, menée par des chercheurs du Service de santé d’Aragon, de l’Institut de recherche en santé d’Aragon et du Centre de recherche DENTAID, ouvre une porte afin d’évaluer si cette réduction de la charge virale peut être considérée comme une stratégie préventive pour éviter la propagation du SARS-CoV-2. 

12 décembre, Saragosse - Un essai clinique mené par un groupe multidisciplinaire composé d’hygiénistes, d’infirmiers, de pharmaciens, de microbiologistes et de médecins de soins primaires du Service de santé d’Aragon, de l’Institut de recherche en santé d’Aragon et du Centre de recherche DENTAID vient d’être publié dans le Journal of Clinical Periodontology.

L’étude, intitulée « ///Randomized clinical trial to assess the impact of oral intervention with Cetylpyridinium Chloride to reduce the viral load of SARS-CoV-2 », vise à déterminer l’efficacité d’un bain de bouche contenant du CPC 0,07 % dans la réduction de la charge virale infectieuse du SARS-CoV-2 chez des patients atteints du COVID-19. Un seul rinçage avec le bain de bouche contenant du CPC a entraîné une augmentation statistiquement significative de la quantité de virus dégradés dans la bouche des patients. Selon Rosa Tarragó Gil, hygiéniste bucco-dentaire et investigatrice principale de l’étude, « ce résultat suggère que l’utilisation de ce bain de bouche contribue à la réduction de la charge du virus SARS-CoV-2 dans la salive ».

La cavité buccale est l’une des principales voies d’entrée du SARS-CoV-2 et représente un site clé pour sa réplication et pour l’augmentation de la charge virale avant la colonisation des voies respiratoires inférieures. Les aérosols libérés par la bouche favorisent la propagation du virus.

Méthodologie de l’étude

Cette étude a évalué l’efficacité des bains de bouche contenant du CPC 0,07 % dans la réduction de la charge virale salivaire de 80 patients atteints du COVID-19. Les investigateurs ont prélevé un échantillon de salive des patients au centre de soins après avoir effectué le test qui a confirmé leur positivité. Les patients ont ensuite été répartis au hasard entre un groupe qui devait se rincer la bouche avec le bain de bouche CPC et un groupe qui devait se la rincer avec un placebo, pendant une minute. Au bout de deux heures, un autre échantillon de salive a été prélevé au domicile de chaque patient. La charge salivaire totale de SARS-CoV-2 a été déterminée par RT-qPCR à l’hôpital Clínico Universitario Lozano Blesa, et la protéine de la nucléocapside (N) du SARS-CoV-2 a été quantifiée par ELISA au centre de recherche IrsiCaixa. Deux heures après un seul rinçage, la concentration de la protéine N dans la salive était significativement plus élevée dans le groupe de patients ayant reçu du CPC que dans le groupe de patients ayant reçu le bain de bouche placebo, ce qui indique une augmentation de la quantité de virus dégradé.

L’étude a été réalisée dans les centres de santé Seminario, Sagasta et San José Norte, avec la collaboration des Secteurs de santé 2 et 3 de Saragosse. Ce résultat démontre la capacité de recherche des soins primaires et sert à promouvoir les lignes de recherche sur la santé bucco-dentaire, en accord avec la stratégie 2022 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Par ailleurs, le groupe développe actuellement une ligne de travail internationale visant à promouvoir la santé par la réduction de la consommation de sucre.

Cette étude ouvre un champ de recherches futures pour l’évaluation de la prévention de la transmission du SARS-CoV-2.

Consultez l'étude complète ici